Les troubles du sommeil que ce soit l’insomnie ou les apnées du sommeil sont associés à plus de maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer et les tauopathies primitives.
Dans une étude préclinique menée sur des souris, des chercheurs de l’Université Washington de Saint-Louis, aux États-Unis, en partenariat avec le laboratoire pharmaceutique japonais Eisai, ont identifié un médicament utilisé pour traiter l’insomnie comme une option prometteuse contre la maladie d’Alzheimer.
L’administration de lemborexant, médicament utilisé aux USA dans l’insomnie (non disponible en France) qui agit comme antagoniste des récepteurs à l’orexine aurait des propriétés intéressantes pour lutter contre l’accumulation de la protéïne Tau, protéine associée à la progression de la maladie d’Alzheimer. Donné chez la souris qui présente un equivalent de maladie neurodégénréative il améliore les troubles du comportement veille–sommeil. Ce traitement aurait également un effet neuroprotecteur chez les mâles (moindre atrophie cérébrale). Ces effets n’ont pas été observés avec l’administration du zolpidem, un autre somnifère qui favorise également le sommeil à ondes lentes. Ces résultats sont en faveur d’un potentiel effet thérapeutique spécifique de cet antagonisme des récepteurs de l’orexine par une action directe sur la proteïne Tau qui permettrait de limiter les dommages induits par celle-ci.
Cette recherche est bien entendu un travail préliminaire qui nécessite d’être confirmé chez l’homme, mais c’est une piste intéressante.