L’homme peut repousser la nuit, mais cela peut avoir un prix. On ne peut pas maintenir le même niveau d’énergie en fonctionnant 24 heures sur 24. Dans certaines situations à risque, la baisse de vigilance augmente le risque d’accident. Quand on connaît les résultats des tests de vigilance après privation de sommeil, il y a de quoi s’inquiéter ! Une personne qui n’a pas dormi depuis 24 heures a des réflexes équivalents à quelqu’un qui a un gramme d’alcool dans le sang, et ça s’aggrave avec la privation de sommeil. Ce sont des tests de simulation de la conduite qui ont apporté ces résultats. Le pire est que la personne a le sentiment d’avoir tout bien fait au cours de ces tests alors que ses résultats sont catastrophiques. Combien de décisions ont été prises au mauvais moment avec une mauvaise évaluation de la situation et qui se soldent par une erreur. Certaines catastophes sont connues pour être en relation, au moins en partie, avec une privation de sommeil les jours précédents : la centrale de Three Mile Island, Tchernobyl, la navette spatiale Challenger, l’Exxon Valdez
Suite à paraître dans : Notre sommeil, une urgence absolue
Et un article qui est paru dans La Croix d’octobre 2023 : Dormir moins, à quel prix