L’insomnie se définit par la plainte d’un mauvais sommeil. Celui-ci peut se traduire par des difficultés à l’endormissement, des réveils en cours de nuit, un réveil trop tôt le matin ou bien encore l’impression pénible de ne pas avoir pu s’endormir et d’être resté « entre deux » tout au long de la nuit. On ne peut parler d’insomnie en tant que pathologie que si ce mauvais sommeil a des conséquences sur la qualité de la journée. Une personne qui dit avoir mal dormi et qui se sent bien dans la journée n’est pas insomniaque, mais est peut-être un court-dormeur qui s’ignore.
Passer occasionnellement une mauvaise nuit est une expérience commune. Épisode douloureux, mauvaise bronchite, repas trop copieux, voisinage bruyant… et notre sommeil est perturbé. Il en va tout autrement de l’insomnie, qui dure plus de trois mois, devient chronique et s’installe souvent durant des années. Il y a probablement des facteurs prédisposants, en partie liés à une composante génétique, mais il y a aussi des facteurs précipitants : ce sont les événements que la vie ne manque pas de nous apporter, qu’ils soient heureux ou malheureux, du moment qu’ils sont suffisamment forts sur le plan émotionnel ou affectif. Et il y a aussi des facteurs d’entretien. En effet, l’insomnie appelle l’insomnie ! Plus on se crispe sur le symptôme, plus l’anxiété liée à la situation s’accroît, et moins on dort