Les rapports entre le sommeil et la régulation du poids sont complexes.
Depuis ces 4 dernières années les travaux de l’équipe de recherche de Chicago (Pr. Eve Van Cauter, Dr. Karine Spiegel et col) ont mis l’accent sur le rôle de la privation de sommeil dans la prise de poids.
Un constat : aux Etats-Unis, l’épidémie de l’obésité galopante observée depuis 10 ans atteint maintenant tout le pays, avec un temps de sommeil des Américains qui a diminué d’une manière drastique (30% des Américains dorment moins de 6 heures) , évoquant ainsi un lien entre le sommeil et le poids. En effet tout facteur confondant contrôlé, une association a été retrouvée entre un sommeil de courte durée et l’obésité.Le mécanisme de ce lien a été étudié par Taheri (2004). L’association entre une durée de sommeil de moins de 8 heures et l’obésité est démontrée. Les personnes ayant une durée de sommeil de 5 heures avaient une diminution de la leptine et une augmentation de la ghreline. Cette observation a été confirmée par Spiegel (2004).Pour comprendre les mécanismes, quelques principes fondamentaux sont à préciser. Les régulateurs à long terme de la prise alimentaire comprennent l’insuline et la leptine, qui sont libérées en fonction de la quantité de graisse corporelle. Ces hormones exercent des effets inhibiteurs importants sur la prise alimentaire, tout en augmentant la dépense énergétique. Par ailleurs, la ghréline, libérée par les cellules de l’estomac, est une hormone de stimulation de l’appétit. En fonctionnement normal, la ghréline augmente rapidement avant les repas et décroit tout aussi rapidement après la prise. La ghréline et la leptine font partie du système orexinergique qui intègre le contrôle de la prise alimentaire, de l’éveil et des dépenses énergétiques du corps, et ils exercent leur influence sur le système nerveux central par l’intermédiaire de récepteurs du « centre de l’appétit» du cerveau. Bien que les mécanismes exacts ne soient pas clairs, on pense que la leptine et la ghréline agissent en parallèle comme régulateurs métaboliques à effets opposés dans l’équilibre de la masse corporelle.Néanmoins dormir « plus » ne fait pas obligatoirement maigrir. En 2008 une étude d’une équipe canadienne qui a suivi pendant 6 ans 276 adultes âgés de 21 à 64 ans fait ressortir que dormir peu (5 à 6 heures) ou dormir beaucoup (9 à 10 heures) expose à la prise de poids. Ainsi au terme des 6 ans, on observait une prise de poids de 5 Kg en plus par rapport aux dormeurs «moyens » chez 35% des courts dormeurs et 25% des longs dormeurs.Deux autres paramètres sont en effet à prendre en compte : le stress et la régularité des rythmes de vie.Le stress diminue le temps de sommeil et le sommeil profond. Il augmente la sécrétion de cortisol. Le sommeil est plus instable, moins réparateur : on dort moins. Le sommeil lent profond (les 3 à 4 premières heures du sommeil), est le moment où on secrète l’hormone de croissance qui régule le stockage énergétique et la résistance au stress. C’est donc un véritable cercle vicieux qui s’installe en cas de stress. Par ailleurs le cortisol favorise le stockage des sucres, donc la prise de poids.Sur le plan des rythmes biologiques la régularité des horaires (de sommeil, de repas, d’activité) favorise l’anticipation de la régulation du métabolisme, c’est à dire que les aliments ne sont pas éliminés pareil selon qu’on mange à des horaires variables, ou à des horaires réguliers. Si l’horloge est déséquilibrée : les hormones ne sont pas secrétées au bon moment et ne jouent pas pleinement leurs rôles sur la dégradation des aliments. Par ailleurs, plus de repères, donc encore plus de stress. Et la boucle est bouclée. Ce fonctionnement favorise la prise de poids.Pour conclure, pour maigrir il faut respecter son rythme et ses besoins de sommeil, gérer son stress pour ne pas être submergé, faire attention à ce que l’on mange, diminuer la quantité des aliments et surtout, ne pas grignoter.
Un constat : aux Etats-Unis, l’épidémie de l’obésité galopante observée depuis 10 ans atteint maintenant tout le pays, avec un temps de sommeil des Américains qui a diminué d’une manière drastique (30% des Américains dorment moins de 6 heures) , évoquant ainsi un lien entre le sommeil et le poids. En effet tout facteur confondant contrôlé, une association a été retrouvée entre un sommeil de courte durée et l’obésité.Le mécanisme de ce lien a été étudié par Taheri (2004). L’association entre une durée de sommeil de moins de 8 heures et l’obésité est démontrée. Les personnes ayant une durée de sommeil de 5 heures avaient une diminution de la leptine et une augmentation de la ghreline. Cette observation a été confirmée par Spiegel (2004).Pour comprendre les mécanismes, quelques principes fondamentaux sont à préciser. Les régulateurs à long terme de la prise alimentaire comprennent l’insuline et la leptine, qui sont libérées en fonction de la quantité de graisse corporelle. Ces hormones exercent des effets inhibiteurs importants sur la prise alimentaire, tout en augmentant la dépense énergétique. Par ailleurs, la ghréline, libérée par les cellules de l’estomac, est une hormone de stimulation de l’appétit. En fonctionnement normal, la ghréline augmente rapidement avant les repas et décroit tout aussi rapidement après la prise. La ghréline et la leptine font partie du système orexinergique qui intègre le contrôle de la prise alimentaire, de l’éveil et des dépenses énergétiques du corps, et ils exercent leur influence sur le système nerveux central par l’intermédiaire de récepteurs du « centre de l’appétit» du cerveau. Bien que les mécanismes exacts ne soient pas clairs, on pense que la leptine et la ghréline agissent en parallèle comme régulateurs métaboliques à effets opposés dans l’équilibre de la masse corporelle.Néanmoins dormir « plus » ne fait pas obligatoirement maigrir. En 2008 une étude d’une équipe canadienne qui a suivi pendant 6 ans 276 adultes âgés de 21 à 64 ans fait ressortir que dormir peu (5 à 6 heures) ou dormir beaucoup (9 à 10 heures) expose à la prise de poids. Ainsi au terme des 6 ans, on observait une prise de poids de 5 Kg en plus par rapport aux dormeurs «moyens » chez 35% des courts dormeurs et 25% des longs dormeurs.Deux autres paramètres sont en effet à prendre en compte : le stress et la régularité des rythmes de vie.Le stress diminue le temps de sommeil et le sommeil profond. Il augmente la sécrétion de cortisol. Le sommeil est plus instable, moins réparateur : on dort moins. Le sommeil lent profond (les 3 à 4 premières heures du sommeil), est le moment où on secrète l’hormone de croissance qui régule le stockage énergétique et la résistance au stress. C’est donc un véritable cercle vicieux qui s’installe en cas de stress. Par ailleurs le cortisol favorise le stockage des sucres, donc la prise de poids.Sur le plan des rythmes biologiques la régularité des horaires (de sommeil, de repas, d’activité) favorise l’anticipation de la régulation du métabolisme, c’est à dire que les aliments ne sont pas éliminés pareil selon qu’on mange à des horaires variables, ou à des horaires réguliers. Si l’horloge est déséquilibrée : les hormones ne sont pas secrétées au bon moment et ne jouent pas pleinement leurs rôles sur la dégradation des aliments. Par ailleurs, plus de repères, donc encore plus de stress. Et la boucle est bouclée. Ce fonctionnement favorise la prise de poids.Pour conclure, pour maigrir il faut respecter son rythme et ses besoins de sommeil, gérer son stress pour ne pas être submergé, faire attention à ce que l’on mange, diminuer la quantité des aliments et surtout, ne pas grignoter.