Comment bien utiliser un somnifère?

somnifèresPrès de 10% de Français prennent un comprimé pour dormir. Ces médicaments peuvent être des hypnotiques (ou somnifères) mais aussi des anxiolytiques prescrits pour traiter une anxiété voire des antiallergiques (ce sont souvent des antihistaminiques qui ont action facilitante du sommeil). Pour certains, cette pilule n’est qu’un recours passager pour trouver plus facilement le sommeil au cours d’un événement de la vie particulièrement difficile : un deuil, une séparation, une situation litigieuse au travail, un accident,…Pour d’autres, c’est devenu un rituel du soir dont ils ne peuvent plus se passer, on parle de dépendance psychologique. Pour autant il n’y a pas obligatoirement  une dépendance physique (comme une addiction à une drogue).Il faut avoir conscience que les somnifères au long cours ne restaurent pas un sommeil de qualité. Les enregistrements du sommeil montrent que le sommeil se déstructure de nouveau, avec des éveils et une diminution du sommeil lent profond. Pourtant, les personnes ont un sentiment d’apaisement, car elles oublient qu’elles ont été réveillées, mais le sommeil ne joue plus son rôle normal.

 

Un somnifère peut aider à passer un cap difficile

Des hypnotiques peuvent être utiles pour des personnes très anxieuses, très tendues ou traversant un moment  difficile. Mais il faut les utiliser avec mesure et parcimonie, de préférence sur une période courte de quelques semaines puis arrêter  en diminuant les prises par quart de comprimé. Lorsque l’anxiété est très importante, il faut choisir une molécule ayant des propriétés anxiolytiques. Lorsque l’anxiété n’est pas majeure, le zopiclone ou le zolpidem, agissent plutôt bien sur l’endormissement. Souvent, des doses faibles (un demi comprimé) suffisent.  Par la suite, si des difficultés persistent sur une longue période, il est possible de ne prendre le médicament que de temps en temps, sans dépasser une ou deux prises par semaine. Il n’y a alors pas d’accoutumance.