Ne pas somnoler au volant

La somnolence au volant  est un vrai problème de santé publique.

Concernant les accidents du transport des pays industrialisés, on considère que 20%d’entre eux sont attribuables à  des endormissements au volant. les accidents de transports étant en France la première cause de mortalité au travail. La somnolence au volant multiplie par 8 le risque d’accidents ; le  syndrome d’apnées du sommeil le multiplie par 6. Sur les autoroutes de France, 30 % des accidents seraient liés à la fatigue et à la baisse de vigilance.

5 % de la population présenterait une somnolence excessive. Derrière cette somnolence se cache des maladies (syndrome d’apnées du sommeil, syndrome des jambes sans repos, narcolepsie  ou hypersomnie idiopathique) ou elle est associée à des pathologies comme la dépression  (46,9% des personnes interrogées dans l’étude de Ford en 1989), avec un risque relatif le plus élevé dans des études récentes de cohorte en population générale. Pourtant la cause la plus fréquente de somnolence est la privation de sommeil.

Le besoin de sommeil est spécifique à chaque individu. En partie génétiquement déterminé. il est en moyenne de 7 à 9h/24h (il varie entre 5h pour les courts dormeurs, à 11 h pour les longs dormeurs). Néanmoins on constate dans tous les pays que la tendance est à la restriction de sommeil. Ainsi les adultes ont perdu environ 1h30 en un demi-siècle.

Lors du départ en vacances, pour traverser la France ou se rendre dans des pays plus lointains, les vacanciers n’hésitent à mettre au point des stratégies différentes pour affronter des temps de conduites qui sont parfois de 15 h à 19h. Certains partent dès que possible pour « profiter » au mieux du temps de vacances. D’autres partent le soir et circulent la nuit pour avoir moins de monde sur la route. D’autres se lèvent très tôt pour quitter les villes sans problèmes… Très rarement le sommeil est pris en compte dans ces choix. Pourtant 3 caractéristiques sont à considérer :

– La durée de sommeil : dormir moins de 5 heures multiplie par 2.7 le risque d’accident.

– Le temps d’éveil depuis la dernière période de sommeil, ainsi lorsqu’on est éveillé depuis plus de 17 heures, les réflexes sont autant diminués que lorsqu’on a une alcoolémie de 0,5 g/l :

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– L’horaire : certains horaires sont plus à risque, ainsi la conduite entre 2 et 5 heures du matin multiplie par 5.6 le risque d’accident :

– Certains médicaments en particulier de très nombreux psychotropes (hypnotiques, anxiolytiques, antiépileptiques, antidépresseurs, neuroleptiques, agents dopaminergiques), très utilisés, mais aussi des médicaments contre la douleur ou contre les allergies augmentent la somnolence diurne.

Pour évaluer votre somnolence, un petit test en ligne : si vous avez un score de 11 ou plus, vous faites parti des sujets à risque


Mes conseils pour éviter l’accident:

Si vous ressentez une somnolence au volant, faites attention, ralentissez, arrêtez vous dès que possible, même si vous êtes très proche de votre destination . Un fois arrêté et bien stationné, soit vous faites une petite sieste brève de 10 mn dans votre voiture (n’oubliez pas de bien fermer votre voiture à clé !), soit vous prenez un café. L’idéal est de combiner les deux : sieste + café ! Et vous pourrez repartir.  A recommencer si la somnolence réapparait, en augmentant le temps de repos, et si vous le pouvez, passez le volant à un autre conducteur.