L’endormissement

Capture d’écran 2013-09-01 à 21.39.01L’endormissement est sous la dépendance de deux mécanismes qui se conjuguent,  l’un est dit « circadien », il fait référence à la rythmicité du sommeil  (une personne donnée a envie de dormir le soir à une heure assez régulière), l’autre est directement lié à l’accumulation de substances de sommeil qui s’accumulent au fur et à mesure de la journée, on parle de pression de sommeil.

L’horaire privilégié qui ouvre les portes du sommeil est très lié à des facteurs génétiques. Ainsi il y a des gens du soir, d’autres du matin, et entre les deux la grande majorité de la population qui a des horaires « moyens ».  Les substances de sommeil qui s’accumulent sont des peptides, dont  la plus importante est l’adénosine qui inhibe les systèmes d’éveil. Les taux d’adénosine augmentent au fur et à mesure que la personne reste réveillée,  finissant par entraîner la somnolence, puis l’endormissement.  La caféïne est un bloquant de l’adénosine, ce qui explique ses propriétés éveillantes.

La température du corps est un bon reflet de l’état de nos rythmes biologiques et de notre éveil. Ainsi on s’endort le soir quand la température commence à baisser et on se réveille le matin quand elle commence à remonter. Elle présente un minimum entre 3 et 5 heures du matin, et c’est un horaire où naturellement il est difficile de rester réveillé.

La bascule dans le sommeil nécessite tout d’abord que les systèmes d’éveils s’arrêtent. Ces systèmes sont sous la dépendent de nombreux neuromédiateurs notamment l’acétylcholine, le glutamate, la noradrénaline, la dopamine, l’histamine, l’hyprocrétine (ou orexine) et la sérotonine. ; Ils sont très en lien avec le stress qui agit via une hormone le cortisol qui est très éveillante (ce qui explique que les corticoïdes que l’on prend comme médicament peuvent provoquer des insomnies pénibles). L’endormissement nécessite en plus l’activation de systèmes de sommeil qui sont sous tendus par l’action du GABA (l’acide gamma-aminobutyrique) et la galanine. Ce sont la sérotonine secrétée au cours de l’éveil et l’accumulation de l’adénosine qui vont préparer le sommeil, et permettre au GABA et la galanine d’agir.

Cette alchimie magique qui permet le sommeil peut être contrecarrée par les habitudes et le comportement du sujet. S’il ne tient pas compte des signaux de sommeil les systèmes d’éveil reprennent le dessus et perturbent tout le processus.