Environnement et sommeil

P1030027Les conditions du sommeil
La pénombre,  la température et le silence favorisent l’endormissement et son maintien. Cependant, pour certains enfants, le noir ou le silence les renvoient à une angoisse de séparation. Ils ont besoin d’un environnement qui les rassure. De petits moyens sont ainsi fort utiles comme une porte entrouverte, une veilleuse ou une lampe de chevet que l’enfant peut facilement allumer sans danger, dotées d’une luminosité suffisamment légère pour marquer la séparation entre le jour et la nuit. Les mobiles musicaux, ou plus tard les lecteurs de musique, apportent également un environnement sonore rassurant qui prolonge le rituel du coucher. Les besoins et les rythmes de sommeil sont très différents en fonction des âges et d’un individu à l’autre, y compris au sein d’une même fratrie. Partager une chambre à plusieurs peut donc poser problème, en particulier quand les enfants grandissent et qu’il y a un adolescent.
Les rituels du coucher
Ce sont toutes les habitudes qui sont reproduites immuablement tous les soirs au moment du coucher, selon une séquence et un ordre très précis. Ils ont pour fonction de sécuriser l’enfant à ce moment particulier du passage de l’éveil au sommeil. La petite histoire ou le câlin, assortis d’objets rassurants (doudous, peluches), sont les étapes nécessaires pour  préparer l’enfant au sommeil. C’est aussi un passage angoissant qui doit par conséquent être rassurant et suffisamment long afin que l’enfant se détende, sans tomber dans l’excès inverse qui consisterait, pour l’enfant, à rallonger ce moment agréable avec ses parents et refuser de les voir partir.Ces rituels évoluent avec l’âge. Plus l’enfant est âgé, moins son coucher nécessite la présence d’un parent. La petite histoire cède la place à la lecture, le mobile musical au lecteur numérique. Chez les préadolescents ou les adolescents, l’irruption dans le lit de tous les appareils électroniques dont notre époque a le secret, peut provoquer un effet inverse à celui recherché en augmentant au contraire les processus d’éveil.
Télé et ordinateur : les faux amis du sommeil
Différentes études ont montré que la télévision avait des conséquences néfastes sur le sommeil. Ceci étant, elle n’est pas la seule à incriminer : l’ordinateur, les jeux sur console ou sur ordinateur, l’utilisation d’Internet et du téléphone mobile sont associés à des éveils et à un sommeil de médiocre qualité.Les enfants qui regardent la télé deux heures par jour pendant les jours de semaine et le week-end ont un coucher plus tardif, une durée de sommeil diminuée et un lever plus tardif le week-end. Plus l’utilisation est importante (nombre de jours, nombre d’heures passées, type de média utilisé : télévision seule ou associée à un ordinateur, une console, ou autre), plus le retentissement est important.Par ailleurs, l’exposition à la lumière liée à l’écran, juste avant le sommeil affecte le rythme veille/sommeil en modifiant la sécrétion de mélatonine (c’est vrai pour les écrans d’ordinateur, moins pour la télévision qui est habituellement regardée sur un écran assez éloigné). La lumière agit directement en augmentant le niveau d’activité et d’éveil et retarde l’endormissement. Enfin, les programmes de télévision ou de certains jeux excessivement violents ou stimulants peuvent, en eux-mêmes, entraîner des tensions, augmenter l’anxiété qui génère à son tour des difficultés d’endormissement.