Bref, j’ai pas dormi

La série web-Tv du Réseau Morphée … Objectif,  sensibiliser les jeunes à la privation de sommeil et aux erreurs de comportement le soir et la nuit qui retentissent sur le sommeil. Dormir de plus en plus tard et de moins en moins est une tendance inquiétante chez l’ado. Encore plus après la période de confinement que nous venons de connaître.

Le Réseau Morphée a réalisé une enquête au cours de l’année scolaire 2013-2014 sur le sommeil des collégiens. Il en est ressorti des chiffres préoccupants ; pour 30% des jeunes, se lever est extrêmement difficile le matin et 10 % dorment 7h ou moins par nuit. Il existe une privation de sommeil pour 27% des ados et 23% des collégiens interrogés sont somnolents ou s’endorment en classe. Ces chiffres alarmants sont à mettre en rapport avec de nouveaux comportements le soir et la nuit.

Le temps passé devant les écrans en soirée, avant le coucher est important. Après le diner, 52,6 % des collégiens y passent plus d’une heure et 18,8% plus de 2h.   Le fait d’envoyer des SMS (15% des jeunes) et de se connecter à un réseau social (11%) en pleine nuit est très nouveau. Pour ceux qui sont actifs la nuit 73,9% des jeunes profitent d’un éveil spontané pour se connecter sur leur portable, mais 21,6% l’organisent dès le coucher, avec 10,6% qui programment un éveil en cours de nuit.

On observe donc un empiètement de l’activité de plus en plus important sur le temps de sommeil, pourtant indispensable pour pouvoir récupérer et être efficace le lendemain. Cela est particulièrement préjudiciable à cette période de la vie où la personnalité se construit et où les apprentissages se mettent en place… Le manque de sommeil a des conséquences graves sur la santé et sur l’équilibre psychique et peut déboucher sur un échec scolaire.

Cela signifie que nos jeunes n’ont pas conscience que, pour bien dormir, il faut s’isoler, se mettre en position « off », afin de se protéger des sollicitations et des stimulations de la vie diurne. C’est le seul moyen d’avoir un sommeil de bonne qualité : rester en veille, en alerte, modifie à la fois la durée et la qualité du sommeil, et donc altère les capacités de récupération de l’organisme. L’utilisation à mauvais escient des smartphones ou une tablette le soir et la nuit modifie aussi les rythmes biologiques en faisant croire à notre cerveau qu’il fait encore jour, retardant ainsi les signaux d’endormissement. Encore un piège qu’il faut éviter.

Changer de comportement, en apprenant à respecter son sommeil, est une des clés de la réussite à l’adolescence.